Chiche ! Chambéry (73)

Et si on était écolo chaque jour ?

octobre 2004

Difficile de faire toutes ses courses en n’achetant que des produits issus de l’agriculture biologique. Ça coûte cher et on n’a peut-être pas les moyens de suivre. Si malgré ça vous aimeriez faire un geste pour l’environnement en allant faire vos courses, voici quelques conseils, souvent économiques, pour vous aider à protéger la planète.

Déchets

Nos déchets posent problème. Le plus souvent nous les brûlons, ce qui dégage des particules comme la dioxine qui se dépose dans l’environnement. Rarement nous les trions, mais leur recyclage n’est pas une panacée, c’est une opération gourmande en énergie. Le plus simple, c’est de réduire à la source la taille de sa poubelle en consommant différemment.

Arrêter d’acheter des objets jetables : Rasoirs jetables, serviettes en papier, gobelets à usage unique, peuvent être aussi souvent que possible remplacés par des objets qui durent. On pourra aussi recourir moins à l’essuie-tout et plus à l’éponge ou au torchon. Les emballages « pratique » peuvent aussi être remplacés par des contenants qu’on a à la maison, le beurrier par exemple. Le sac plastique de sortie de caisse peut aussi être remplacé par un sac à dos, un cabas, un filet à provisions.

Eviter les emballages individuels : De temps en temps ces emballages sont pratiques, mais le reste du temps parfaitement inutiles. Nous pouvons acheter notre fromage blanc ou notre compote au kilo (dans de nombreux pays les yaourts aussi sont conditionnés ainsi) plutôt que par huit pots. Les sachets fraîcheur peuvent être remplacés par des boîtes hermétiques une fois que le produit est à la maison. On peut toujours trouver une solution préférable à la dose individuelle.

Se passer de la barquette de polystyrène ou de polyéthylène : Les fruits et les légumes, les fromages, les poissons ou les viandes peuvent être emballées dans une barquette à base de produits pétroliers extrêmement néfaste pour l’environnement. On achètera les fruits et les légumes en vrac, le fromage à la coupe, la viande et le poisson à l’étal plutôt qu’au libre-service. Si le supermarché ne propose que des produits en barquette, on pourra aller faire ses courses au marché où pour un prix à peu près égal, parfois inférieur, ces produits seront emballés dans un simple papier.

Réduire sa consommation de produits très transformés : Les produits les plus transformés sont ceux qui sont le plus emballés. Chaque étape de la fabrication correspond à un conditionnement différent. On pourra donc par exemple acheter des pains au chocolat chez le boulanger (le supermarché ne les propose qu’en caissette polyéthylène ou sous sac plastique) plutôt que des biscuits industriels dans leur carton, sous plastique avec barquette en plastique. De même on peut éviter d’acheter des plats cuisinés suremballés (barquette rigide ou boîte de conserve) et cuisiner soi-même ses plats. En général le supermarché propose des produits plus emballés que ceux qu’on pourrait trouver au marché ou au magasin bio. Ce sont aussi très souvent des produits qui ont fait du voyage…

Transports

Les produits que nous consommons viennent parfois de pays que nous ne verrons jamais. Ces transports sont source de graves problèmes environnementaux : pollution et maladies respiratoires, effet de serre et désordres climatiques. On a calculé qu’un simple yaourt faisait un millier de kilomètres entre la vache qui produit le lait et le consommateur qui achète le produit fini. Il est possible d’agir sur ces distances trop grandes en choisissant d’autres modes de consommation.

Acheter moins de produits exotiques : Bien sûr pour agir sur le facteur transports on peut avant tout réduire sa consommation de produits exotiques : bananes, mangues, lait de coco, beurre de cacahuètes garanti fabriqué aux USA, bière chinoise ou australienne, miel mexicain du commerce équitable. Il ne s’agit pas de refuser de se faire plaisir en s’offrant une pointe d’imprévu, mais au moins peut-on regarder d’où viennent les produits qu’on consomme et se demander si ça vaut le coup de l’apporter en bateau ou en avion dans nos pays. Surtout si on a le choix : on peut ainsi souvent choisir entre une orange qui vient d’Espagne et une autre qui vient d’Afrique du Sud.

Manger des légumes et des fruits de saison : Les légumes et les fruits poussent dans nos jardins selon un rythme annuel que nous avons tendance à oublier : tomates, pêches et courgettes de juillet à septembre, cerises en juin, poireaux et choux l’hiver. Si nous achetons ces légumes et ces fruits à contre-saison ils risquent fort de venir de plus loin : Espagne au mieux, Chili au pire. Pour s’approvisionner le plus près possible de chez soi, la première règle est de respecter le rythme des saisons. Ça tombe bien, c’est plus économique. L’hiver peut apparaître comme une saison un peu triste nous offrant moins de choix. Il faut alors varier les plaisirs : carottes braisées, brocolis au pesto, gratin de choux-fleurs, soupe de potimarron, chou farci, fondue de poireaux, on peut tout essayer avec les légumes de l’hiver. Encore une fois réduire sa consommation de produits très transformés : Les plats cuisinés, les biscuits, tous les produits très transformés sont, nous l’avons vu, suremballés mais ils ont aussi fait des kilomètres avant d’arriver en rayon. Les matières premières sont collectées pour arriver au lieu de fabrication unique pour toute la France et ensuite le produit est distribué dans tout le pays par la chaîne de supermarchés. Tout ça sent bon le gazole des camions qui sillonnent les autoroutes. Pour éviter cela, on peut essayer de cuisiner le plus possible à la maison ou d’acheter des produits artisanaux locaux.

Manger moins de viande ? Les animaux d’élevage sont nourris avec des céréales souvent importées de très loin. D’autre part il est possible de trouver des protéines dans une alimentation qui mêle légumes secs et céréales. Même si on ne souhaite pas devenir végétarien, manger moins de viande c’est faire un geste pour l’environnement.

Vive l’agriculture bio !

Un dernier geste qu’on peut faire est celui d’acheter des produits issus de l’agriculture biologique. Certains produits sont produits par l’agriculture conventionnelle (classique) de manière très polluante : céréales, pommes de terre, raisin. On essaiera donc d’acheter bio des produits comme la viande et les produits laitiers (les animaux mangent des céréales), le pain, les pommes de terre et le vin. Cela peut coûter un peu plus cher, mais les conseils qui précèdent sont riches en idées d’économies.


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