Autonomie de la jeunesse. Dis c’est encore loin ?

La question de l’Autonomie de la jeunesse, est dans l’actu. Les partis de la majorité plurielle, le Gouvernement, semblent agités d’une concurrence soudaine, eux qui, d’ordinaire, la laissent tacitement prendre la poussière. En une semaine : une Commission et un projet de loi !

Chiche ! , au mot d’Autonomie, vibre. C’est le grand projet pour lequel nous militons. Nous espérions l’ouverture d’une vaste réflexion... au moins l’annonce d’un plan d’urgence pour les victimes des conflits d’autonomie. Mais l’Autonomie reste un mot Canada dry pour la majorité plurielle.

Comme pour le nucléaire, le refus du vote des citoyens étrangers, la lutte contre la violence et le sexisme, la surconsommation, ou la taxation boursière... nous sommes victimes d’une lourde chape de plomb, d’abord idéologique.

Les politiques, à de rares exceptions, refusent de considérer les jeunes comme des porteurs de projets à accompagner. Leurs projets s’enlisent entre la garderie sociale des stages (et autres Trace) et la mendicité sociale des RMI. L’idéologie le veut : à 2500 f/mois d’"aide" on est un profiteur (prié de culpabiliser), à 250.000 f/mois en stock-option, un modèle.

Les discours entendus à l’Assemblée font peur, parce que les politiques ont peur de leur jeunesse : nouvelle classe dangereuse ? Le Président de la commission des affaires sociales, Jean Le Garrec, s’alarme "Voulez-vous faire des étudiants, ou des révoltés ?". "Donnez de l’argent dans les Cités, c’est l’émeute" dit un des rares député de droite intéressé par la jeunesse (3 dans l’hémicycle le 12 décembre). On réclame alors une "insertion" qui ressemble alors à une mesure disciplinaire envers ceux, créateurs, étudiants, militants associatifs... qui savent, quand ils investissent dans leur passion, être autrement utile à la société que quand ils s’insèrent dans les boulots MC Do, ou pour les web-négriers.

Ces politiques, ignorent délibérément le fait que les jeunes adultes (sauf soutient familiale désintéressé) démarrent à genou dans la vie. Pour la droite et une partie du PS, un seul risque existe : "faire des assistés"... ils préfèrent une précarité qui n’est pas la leur. L’autre exclusion des jeunes, de la vie politique cette fois, notamment par la promotion à la docilité dans les partis, ne favorise pas une compréhension des problèmes de l’an 2000. Alors on se dédouane, "Nous aussi nous avons fait des petits boulots"... peut on entendre sous les stucs de l’Assemblée.

Pendant que les mots servent de leurres. L’Etat bousille les énergies les plus créatives. La galère reste le lot des jeunes sans filets : la majorité des SDF et des nouveaux prostitués.

Chiche ! demande
 A participer aux travaux de la Commission d’Allocation d’Autonomie*, l’élargissement de ses travaux au RAPT.
 La levée de l’interdiction de RMI pour les 16-25 ans, sa revalorisation à 4000 F cumulable avec activité.
 Que la jeunesse soit représenté d’urgence dans les institutions.
 Un plan d’urgence anti-misère, avec des mesures immédiates destinés aux jeunes en conflits d’autonomie avec leur famille.
 Un soutien fort aux associations concernées, notamment dans les banlieues ghetto ou les conflits d’autonomie crées, particulièrement chez les filles, des situations parfois dramatiques.
 Chiche ! appelle toutes les forces du mouvement social (politique, associatives ou syndicales) à une relance du Collectif Droit au Revenu - Autonomie.

Dis, c’est encore loin l’Autonomie ? Vieilli d’abord, après on verra !