Chiche ! Chambéry (73)

L’animodération, propositions de pratique pour un groupe

juillet 2001

On tâchera d’aménager régulièrement des pauses, pas forcément longues mais souvent. Rappel : en Allemagne, les cours durent 45 minutes à l’école. D’après eux, l’attention échappe aux élèves après 45 min. ; quand on fait de la politique, on est habitué à rester des heures assis en réunion, mais c’est pas une raison pour en abuser... Il n’y a aucun intérêt à poursuivre une réunion où plus de la moitié des participants ont décroché. On affectionne particulièrement les tours de table, exercice qui consiste à donner la parole successivement à tout le monde.

Le bâton de parole tourne dans un sens (celui des aiguilles d’une montre, ou l’inverse), passant d’un voisin à l’autre. Il permet à tous de s’exprimer, comme un exercice imposé, ce qui peut permettre à ceux qui ne s’étaient pas exprimés de le faire. Ce peut être l’occasion de voir qu’un certain nombre de personnes n’a rien compris au débat. Mais surtout, ce peut être l’occasion d’entendre des idées modestes et géniales, que la nouvelle ou le nouveau n’avait pas dite, parce que bon, " je sais pas parler en public, moi... ". Le travail en petits groupes et à la fois plus convivial et plus efficace. Mais il faut de l’autodiscipline. L’intérêt, c’est que dans un groupe de 5 à 10, on parle plus facilement que dans un groupe de 20 à 100. Tout le monde est sollicité, le débat est plus " à bâton rompu ", on déblaye le sujet, en créant les conditions du débat. A la fin, on a quelques propositions à soumettre au reste de l’assemblée, en général les propositions sur lesquelles on n’a pas réussi à se mettre d’accord, même au sein du petit groupe. Chacun se sera approprié les arguments des uns et des autres, et seront présentés, de retour en réunion plénière, les arguments pour et contre de chaque proposition. Encore une fois, les grandes gueules ne sont pas favorisées par ce système, mais les timides oui.

Dans tous les cas, lors d’une réunion, d’un débat, d’une discussion, on utilisera beaucoup l’écrit. En effet, régulièrement, on notera les idées-forces du débat sur des grandes feuilles de papier fixées au mur. On s’équipera de rouleaux de papier (kraft, nappe), ou d’affiches obsolètes dont on utilisera le verso, ainsi que de marqueurs de différentes couleurs. Ecrire régulièrement de sortes de " synthèse en cours " permettent de clarifier pour tous les enjeux du débat, et le point où on en est dans la discussion.

Les brainstorming : on prend beaucoup de papier, plein de stylos, et on note toutes les idées qui nous passent par la tête, en fonction d’un thème défini. Association d’idées, suite logique, idées folles...à la fin, sous nos yeux ébahis apparaissent des idées formidables que seule l’émulation collective pouvait faire naître. Pour faire d’une " tempête de cerveau " une réussite, on s’écoutera tous parler, quitte à hausser un peu la voix si vraiment l’excitation monte, mais en respectant toutes les idées dites, parce qu’elles peuvent faire rebondir les autres participants... On s’abstiendra de juger, parce que ça bousille l’ambiance.

C - Après