Chiche ! Chambéry (73)

Cuisine

juin 2004

La cuisine est un poste important quand on veut être plus écolo chaque jour. Nous consommons en effet principalement des produits alimentaires, et même si cela se sent peu sur notre porte-feuille car leur prix a considérablement baissé au cours du dernier siècle, on les voit passer en remontant les courses. Quelques gestes pour préserver l’environnement.

Viande

Du latin « vivenda », ce dont on a besoin pour vivre. Végétaux, œufs et produits laitiers apportent une plus grande diversité, et permettent aussi de survivre, oui oui. On peut dans une alimentation végétarienne avoir des apports suffisants en protéines avec des associations céréales-légumes secs. Si on aime bien la viande mais qu’on est écolo, s’efforcer d’en manger uniquement une ou deux fois par semaine (poisson compris, hein). Pourquoi essayer à tout prix de baisser notre consommation de viande ? Parce que pour produire un kilo de protéines de viande il faut dix kilos de protéines végétales, alors autant manger les végétaux tout de suite. Et puis on en finira avec la production industrielle de viande et tout ce qui va avec : lisier dans les nappes phréatiques, soja venu par tonnes de là-bas à 5000 km , épuisement des bans de poissons, etc… Manger de la viande chaque jour, c’est assumer une agriculture productiviste et polluante.

Légumes de saison

Pourquoi ne pas manger de tomate en hiver ? D’abord ça a beaucoup moins de goût qu’au mois d’août. Et puis si on mange des légumes en pleine saison il ont plus de chances d’être produits par les paysans du coin. Tandis qu’hors saison ils viendront de milliers de kilomètres au sud : tomate du Maroc, cerise du Chili, orange d’Afrique du Sud. Tu ne trouves pas que tout ça a un peu goût de gazole ? Alors tomates, cerises et fraises en été, et l’hiver gratins de fenouil, choux-fleurs à la béchamelle, risotto aux épinards, tartes aux brocolis, potées de choux et carottes poêlées. L’important pour s’assurer de ne pas manger la même chose chaque jour c’est de cuisiner varié. Et c’est possible aussi bien en hiver qu’en été.

Le couvercle de casserole

C’est un ustensile un peu oublié mais très utile. Quand tu fais chauffer de l’eau tu perds moins de temps et d’énergie en couvrant ta casserole d’un couvercle. Et quand l’eau bout bien sur tes légumes ou tes pâtes (complètes, c’est meilleur pour la santé), inutile de laisser le feu à fond, l’eau ne va pas bouillir à plus de 100°c, un petit feu entretiendra facilement leur température.

La même chose mais en bio ?

Si on mange la même chose mais en bio, on n’aura pas changé grand-chose à l’industrie agro-alimentaire, et on se sera ruiné. Pour trouver du bio pas trop cher, éviter les petites boutiques du centre-ville qui vendent leur paquet de quinoa à des prix pas permis. Les coopératives type Biocoop vendent leurs produits beaucoup moins cher dans des installations souvent minimales. Il faudra aussi acheter des produits différents : plus de plats cuisinés qui sont très chers, mais des produits frais ou peu transformés. Il faudra se mettre à cuisiner ses tartes aux légumes et on pourra aller jusqu’à faire soi-même biscuits et yaourts. Enfin, si on n’a pas les moyens de tout acheter bio, mettre l’accent sur quelques produits importants : Les pommes de terre, les céréales, le raisin, sont les végétaux produits de la manière la plus nocive pour l’environnement. On peut donc veiller à acheter ces produits en agriculture bio. Les patates, le vin et le jus de raisin bio bien sûr. Mais aussi le pain, les céréales du petit dej’ et de la cuisine. Et encore les produits animaliers, puisque les animaux sont nourris de céréales (le plus souvent du maïs) : lait, oeufs, yaourt, fromage, viande. Les mangeurs de bio nous le disent : manger bio, c’est au final manger différemment et de manière plus saine, plus équilibrée, des produits plus savoureux. On n’aura pas tout perdu à faire un geste pour l’environnement !

Des produits peu-transformés pour mettre à mal l’industrie agro-alimentaire

Les plats cuisinés, produits très transformés, ont dans un premier temps le défaut de beaucoup voyager : un seul fournisseur, un seul lieu de production pour chaque marché, tout ça a un coût environnemental. Coût social ensuite, car ils demandent un travail fastidieux en usine, et les ouvriers ont mieux à faire. Et car ces produits très transformés servent à alimenter les caisses de l’industrie agro-alimentaire, hydre tentaculaire dont émergent les têtes de Danone ou de Nestlé. On mettra à mal le capitalisme en achetant les produits les moins transformés.

Le frigo

Quand il fait froid dehors, pourquoi ne pas y mettre ses fromages et son beurre ? Un sac qui pend dehors pourra servir de frigo d’hiver. Sébastien qui a testé n’a perdu qu’un yaourt pendant un hiver assez doux. Dégivrer régulièrement son frigo, c’est une autre façon de lui faire consommer moins d’énergie. On sera aussi attentif à ne rien y mettre de chaud. Le reste de purée maison bouillante attendra de refroidir pour être mis au frigo.

Thé ou café ?

Thé ou café, c’est le duopole des boissons chaudes. Alors que tant de plantes produites plus près de chez nous offrent en infusion des goûts variés et tout aussi savoureux. Tentons le tilleul, la verveine, la menthe, la camomille, mais aussi la sauge ou le laurier, dans des mélanges parfois étonnants. On enverra moins de bateaux dans les pays du Sud se charger de grains de café ou de feuilles de thé et revenir à grand renfort de pétrole.

Produits exotiques

On nous a habitués à cuisiner avec des produits lointains plus ou moins exotiques selon que leur importation est récente ou non. Cela va du lait de coco pour une recette de temps en temps à la banane quotidienne. Bien sûr ces produits ont goût de gazole, et on évitera de céder à l’attrait de la mangue ou du sucre de canne.


Accueil du site | Contact | Plan du site | Espace privé | Statistiques | visites : 212927

Suivre la vie du site fr  Suivre la vie du site Nos idées  Suivre la vie du site Ecologie pratique   ?

Site réalisé avec SPIP 1.9.2c + ALTERNATIVES

Creative Commons License